La faïence de Nevers

Matériaux et techniques de fabrication.

La terre : On broie un mélange 2/3 d’argile  rouge et 1/3 de marne blanche pour empêcher le biscuit de se fendre, et favoriser l’adhérence de l’émail. 

La terre une fois remontée subit le battage, destiné à lui donner une bonne consistance et homogénéité.

Selon les formes des pièces à obtenir, la terre est soit tournée soit moulée.

Le tournage : Grâce a la vitesse de rotation du tour, le tourneur monte la terre pour faire apparaître la forme désirée. La pièce est ensuite tournassée, c’est-à-dire retravaillée dans ses finitions.

Le façonnage par moulage : moulage a la balle, on imprime des balles de terre dans le moule ou à la croûte, on applique des galettes plates appelées croûtes, sur des moules pour en donner la form). Le moule de plâtre absorbant l’humidité de la terre, provoque un détachement des parois et un rétrécissement de la pièce qui continuera durant la cuisson. Les pièces sont ensuite laissées à sécher à l’air avant d’être enfournées.

La cuisson : La faïence « grand feu » de Nevers 

– une première cuisson dite de biscuit assure la combinaison des terres entre elles, avec une première phase de cuisson dite de petit feu (400 à 500°C) pour sécher la terre, puis la phase de grand feu (950-1050°C). 

– la seconde cuisson fixe l’email et les couleurs par vitrification à très haute température (entre 950 et 1050°C) et rend la pièce imperméable. 

L’émaillage : Le biscuit est enduit d’émail blanc par trempage et tourné dans tous les sens afin d’être revêtue d’une couche homogène. 

Les couleurs : Les couleurs vitrifiables utilisées dans la technique de grand feu. Provenant d’oxydes métalliques, elles sont au nombre de 5 (plus le noir). Le motif est dessiné d’abord dans une couleur foncée au pinceau fin, puis l’intérieur des contours est rempli.

  • Le bleu (oxyde de cobalt) est produit dans les mines de Bohême. C’est à la Chine que l’on doit la mode du bleu et blanc qui prédomine dans la faïence de Nevers de 1650 à 1750.
  • Le manganèse peut aller du violet clair au brun très foncé voire au noir si on ajoute du fer. Il provient de gisements locaux. Son usage se développe surtout au XVIIIe siècle.
  • Le vert est tiré du protoxyde de cuivre. On peut aussi avoir un vert plus tendre en mélangeant du bleu et du jaune.
  • Le jaune (antimonate de plomb = mélange d’antimoine et de plomb). Son maniement est dangereux. L’alun est un jaune clair, l’obscur est plus orangé du au rajout d’oxyde de fer.
  • Le rouge de grand feu à base d’oxyde de fer est difficile à obtenir, car il subit des modifications à haute température.
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